Imaginez un instant : un de vos patients canins, habituellement plein d’énergie, arrive à la clinique, visiblement abattu, avec des symptômes de vomissements et de diarrhée. Ces troubles gastro-intestinaux, bien que courants, peuvent rapidement dégénérer et mettre en péril la santé de l’animal.

Les vomissements et la diarrhée sont des motifs de consultation fréquents en médecine vétérinaire canine. Ils peuvent être le signe de troubles bénins et passagers, mais aussi révéler des affections sous-jacentes graves nécessitant une prise en charge rapide. Les vomissements se distinguent de la régurgitation par l’effort abdominal et l’expulsion active du contenu gastrique. La diarrhée, quant à elle, se caractérise par une augmentation de la fréquence, du volume et de la fluidité des selles. Il est crucial de les différencier. L’importance d’un protocole standardisé pour évaluer et traiter ces symptômes réside dans la nécessité d’éviter une déshydratation sévère, des déséquilibres électrolytiques potentiellement mortels et la progression de maladies plus graves. Un traitement inapproprié peut masquer la cause sous-jacente et retarder une prise en charge adéquate.

Il est essentiel de distinguer les épisodes aigus, souvent ponctuels et liés à une cause facilement identifiable (comme une indigestion), des problèmes chroniques qui persistent sur plusieurs semaines, voire des mois. La gestion de ces deux types de troubles diffère considérablement. L’objectif de cet article est de décrire un protocole vétérinaire clair et structuré pour une approche systématique de la gestion des vomissements et diarrhées canines, depuis l’anamnèse et l’examen clinique initial jusqu’au diagnostic précis et à la mise en œuvre d’un plan de traitement adapté.

Anamnèse et examen clinique: clés du diagnostic (protocole vétérinaire vomissements chien)

Une anamnèse détaillée et un examen clinique complet sont les pierres angulaires de toute démarche diagnostique en médecine vétérinaire. Ces étapes initiales permettent de recueillir des informations cruciales pour orienter les investigations et établir un diagnostic précis des vomissements et diarrhées chez le chien.

Anamnèse détaillée: recueil d’informations

L’anamnèse doit comprendre une collecte minutieuse d’informations concernant l’animal, son historique médical, la description précise des symptômes, son alimentation, son environnement et son comportement. Le signalement, comprenant la race, l’âge, le sexe et le poids de l’animal, est essentiel . Certaines races, comme le Berger Allemand, présentent une prédisposition aux problèmes gastro-intestinaux. L’historique médical doit inclure les antécédents de maladies, les allergies connues, le statut vaccinal et de vermifugation, ainsi que les traitements médicamenteux en cours. La description des symptômes doit être la plus précise possible. Concernant les vomissements, il est important de noter la fréquence, le volume, le moment (avant ou après les repas), le contenu (aliments, bile, sang, matières fécales), l’aspect (liquide, mousseux, projectile) et la présence éventuelle de prodomes (nausées, hypersalivation). Il faut également distinguer l’effort de vomissement actif de la régurgitation passive. Pour la diarrhée, il faut préciser la fréquence, le volume, la consistance (liquide, molle, pâteuse), la couleur (noire, rouge, jaune, verte), la présence de sang (frais ou digéré), de mucus ou de parasites, ainsi que l’existence d’efforts de défécation (ténesme).

  • Décrire avec précision les vomissements et la diarrhée.
  • Noter tout changement dans l’appétit, l’énergie, la soif et l’activité de l’animal.
  • Vérifier les antécédents médicaux, y compris les allergies et les vaccinations.

L’alimentation doit être passée au crible : type d’alimentation (croquettes, ration ménagère, BARF), changement récent d’alimentation, ingestion de corps étrangers, accès à des poubelles. L’environnement doit être évalué pour identifier une éventuelle exposition à des toxines, un contact avec d’autres animaux, des voyages récents ou des facteurs de stress. Enfin, il faut noter toute modification du comportement de l’animal, notamment son appétit, son niveau d’énergie, sa soif et son activité.

Afin d’aider les propriétaires à décrire plus précisément la consistance des selles, il est possible d’utiliser une échelle visuelle avec des pictogrammes représentant différents types de selles. De plus, un questionnaire pré-consultation rempli par le propriétaire peut permettre de gagner du temps lors de la consultation et de s’assurer de ne pas omettre d’informations importantes .

Examen clinique complet: évaluation de l’état général

Un examen clinique complet est indispensable pour évaluer l’état général de l’animal, rechercher des signes de déshydratation et identifier d’éventuelles anomalies. Il convient d’évaluer l’état général de l’animal (niveau de conscience, attitude), son niveau de déshydratation (évaluation du pli cutané, sécheresse des muqueuses, temps de remplissage capillaire), ses paramètres vitaux (température rectale, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, pouls). La palpation abdominale permet de rechercher une douleur, la présence de masses ou d’organes augmentés de volume. L’auscultation abdominale permet d’évaluer les bruits intestinaux (augmentés, diminués, absents). L’examen des muqueuses permet d’évaluer leur couleur (pâle, ictérique) et de rechercher la présence de pétéchies ou d’ecchymoses. Enfin, la palpation des nœuds lymphatiques périphériques permet de détecter une éventuelle lymphadénomégalie.

La palpation rectale, si possible et non douloureuse pour l’animal, peut révéler la présence de masses ou de corps étrangers. Il est crucial d’évaluer la douleur abdominale avec douceur et patience, en observant attentivement les réactions de l’animal. Ces observations cliniques, combinées aux informations recueillies lors de l’anamnèse, permettront d’établir une liste de diagnostics différentiels et de déterminer les examens complémentaires les plus pertinents.

Diagnostic différentiel: identifier les causes possibles (diagnostic différentiel vomissements diarrhée chien)

Face à un chien présentant des vomissements et/ou de la diarrhée, il est crucial d’établir un diagnostic différentiel complet. Ce processus consiste à lister toutes les causes possibles de ces symptômes, puis à les éliminer progressivement grâce aux informations recueillies lors de l’anamnèse, de l’examen clinique et des examens complémentaires.

Causes infectieuses: virus, bactéries et parasites

Les infections constituent une cause fréquente de vomissements et de diarrhée chez le chien, en particulier chez les jeunes animaux non vaccinés. Elles peuvent être d’origine virale, bactérienne, parasitaire ou, plus rarement, fongique.

  • Virales : Parvovirus, Coronavirus, Rotavirus.
  • Bactériennes : Salmonella , Campylobacter , Clostridium perfringens , E. coli .
  • Parasitaires : Giardia , Coccidies, Toxocara canis , Ancylostoma caninum , Trichuris vulpis .
  • Fongiques : (plus rare)

Le Parvovirus est particulièrement redoutable chez les chiots, entraînant une gastro-entérite hémorragique sévère. Les infections bactériennes peuvent être dues à la consommation d’aliments contaminés ou à une prolifération excessive de bactéries pathogènes dans l’intestin. Les parasites intestinaux, tels que la Giardia et les Coccidies, sont également des causes fréquentes de diarrhée, en particulier chez les jeunes animaux vivant en collectivité.

Causes Non-Infectieuses: alimentation, toxines et troubles métaboliques

Les causes non-infectieuses de vomissements et de diarrhée chez le chien sont multiples et variées. Elles peuvent être liées à l’alimentation, à l’ingestion de toxines, à des troubles métaboliques, à des affections digestives ou à d’autres facteurs.

  • Alimentaires : Intolérance ou allergie alimentaire, changement brutal d’alimentation, intoxication alimentaire, corps étrangers.
  • Toxiques : Ingestion de produits chimiques, de plantes toxiques, de médicaments.
  • Métaboliques : Insuffisance rénale, insuffisance hépatique, pancréatite, hypoadrénocorticisme (maladie d’Addison).
  • Digestives : Maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), lymphangiectasie, dysbiose.
  • Néoplasiques : Tumeurs gastro-intestinales.
  • Autres : Stress, coup de chaleur, torsion d’estomac.

Les intolérances et allergies alimentaires sont de plus en plus fréquentes chez les chiens. Elles peuvent se manifester par des vomissements, de la diarrhée, des démangeaisons et d’autres symptômes. L’ingestion de corps étrangers, tels que des os, des jouets ou des tissus, peut provoquer une obstruction intestinale et entraîner des vomissements sévères. Les troubles métaboliques, tels que l’insuffisance rénale ou hépatique, peuvent également être à l’origine de vomissements et de diarrhée. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) sont des affections complexes qui se caractérisent par une inflammation persistante de la muqueuse intestinale.

Pour faciliter le raisonnement diagnostique, il est utile d’organiser les causes non-infectieuses par système d’organe. Par exemple, les causes métaboliques (insuffisance rénale, hépatique, pancréatite, etc.), les causes digestives (MICI, lymphangiectasie, etc.), les causes néoplasiques (tumeurs gastro-intestinales), et ainsi de suite.

Importance de l’âge: facteur clé du diagnostic

L’âge de l’animal est un facteur essentiel à prendre en compte lors de l’établissement du diagnostic différentiel. Les chiots sont plus sensibles aux infections parasitaires et virales, en particulier au Parvovirus. Les adultes sont plus susceptibles de développer des MICI ou des tumeurs. Les seniors, quant à eux, sont plus à risque de souffrir de maladies métaboliques et de tumeurs.

Groupe d’âge Causes les plus fréquentes
Chiots (moins de 6 mois) Parvovirus, parasites intestinaux (Giardia, Coccidies), ingestion de corps étrangers
Adultes (6 mois à 7 ans) MICI, intolérances alimentaires, stress, pancréatite
Seniors (plus de 7 ans) Maladies métaboliques (insuffisance rénale, hépatique), tumeurs gastro-intestinales

Examens complémentaires: confirmer le diagnostic (diagnostic différentiel vomissements diarrhée chien)

Les examens complémentaires sont indispensables pour confirmer le diagnostic suspecté à partir de l’anamnèse et de l’examen clinique, et pour évaluer la gravité de l’atteinte gastro-intestinale. Le choix des examens complémentaires dépendra des hypothèses diagnostiques formulées.

Examens sanguins: évaluer la fonction des organes

Les examens sanguins permettent d’évaluer la fonction des organes, de détecter une inflammation ou une infection, et d’identifier d’éventuels déséquilibres électrolytiques.

  • Hématologie Complète (NFS) : Évaluation de la formule sanguine (anémie, leucocytose, etc.).
  • Biochimie Sérique : Évaluation des fonctions rénale (urée, créatinine), hépatique (ALT, AST, phosphatase alcaline), pancréatique (amylase, lipase), électrolytes (sodium, potassium, chlore).
  • Tests Spécifiques : Test de stimulation à l’ACTH (diagnostic de la maladie d’Addison), TLI (trypsine-like immunoreactivity) et PLI (pancreatic lipase immunoreactivity) (diagnostic de l’insuffisance pancréatique exocrine).

La numération formule sanguine (NFS) peut révéler une anémie (diminution du nombre de globules rouges), une leucocytose (augmentation du nombre de globules blancs) ou une leucopénie (diminution du nombre de globules blancs), qui peuvent orienter vers une infection ou une inflammation. La biochimie sérique permet d’évaluer la fonction rénale, hépatique et pancréatique, et de détecter des déséquilibres électrolytiques. Des tests spécifiques, tels que le test de stimulation à l’ACTH ou les dosages de TLI et PLI, peuvent être nécessaires pour diagnostiquer des affections spécifiques.

Analyse des selles: recherche de parasites, bactéries et virus

L’analyse des selles permet de rechercher des parasites, des bactéries pathogènes ou des virus, et d’évaluer la composition de la flore intestinale.

  • Examen Parasitologique : Recherche de parasites ( Giardia , Coccidies, vers). Utilisation de la technique de flottation et de coloration de Lugol.
  • Coproculture : Identification de bactéries pathogènes ( Salmonella , Campylobacter ).
  • PCR : Détection de virus (Parvovirus, Coronavirus).
  • Test ELISA pour Giardia .
  • Dysbiose Test : Évaluation de la composition bactérienne intestinale (si possible).

L’examen parasitologique permet de rechercher des œufs de parasites ou des parasites adultes dans les selles. La coproculture permet d’identifier les bactéries pathogènes responsables d’une infection bactérienne. La PCR permet de détecter la présence de virus, tels que le Parvovirus ou le Coronavirus. Le test ELISA est un test rapide et sensible pour la détection de la Giardia. Le dysbiose test permet d’évaluer la composition de la flore intestinale et de détecter un éventuel déséquilibre.

Imagerie médicale: visualiser les organes abdominaux

L’imagerie médicale permet de visualiser les organes abdominaux, de rechercher des corps étrangers, des masses ou des inflammations.

  • Radiographie Abdominale : Recherche de corps étrangers, d’occlusions intestinales, de masses.
  • Échographie Abdominale : Évaluation des organes abdominaux (foie, reins, pancréas, intestins), recherche de masses, d’inflammation.
  • Endoscopie/Coloscopie : Visualisation directe de la muqueuse gastro-intestinale, prélèvements de biopsies.

La radiographie abdominale permet de visualiser les organes abdominaux et de rechercher des corps étrangers ou des masses. L’échographie abdominale permet d’évaluer plus précisément les organes abdominaux et de détecter des inflammations ou des masses. L’endoscopie ou la coloscopie permet de visualiser directement la muqueuse gastro-intestinale et de prélever des biopsies pour un examen histopathologique.

Examen Complémentaire Objectif
Hématologie et Biochimie Évaluer la fonction des organes, détecter une inflammation ou infection
Analyse des Selles Rechercher parasites, bactéries, virus; évaluer la flore intestinale
Radiographie Abdominale Détecter corps étrangers, masses
Échographie Abdominale Évaluer organes abdominaux, détecter inflammation, masses

Traitement: soulager les symptômes et cibler la cause (traitement diarrhée chien)

Le traitement des vomissements et de la diarrhée chez le chien doit être adapté à la cause sous-jacente, à la gravité des symptômes et à l’état général de l’animal. Il peut comprendre un traitement symptomatique visant à soulager les symptômes, un traitement étiologique ciblant la cause de la maladie, et une gestion alimentaire appropriée.

Traitement symptomatique: corriger la déshydratation et contrôler les symptômes

Le traitement symptomatique vise à corriger la déshydratation, à contrôler les vomissements et la diarrhée, et à soulager la douleur abdominale.

  • Fluidothérapie : Correction de la déshydratation (solutions cristalloïdes isotoniques). Évaluation du déficit hydrique et du débit d’entretien.
  • Antiémétiques : Maropitant (Cerenia), Métoclopramide. Choisir en fonction du mécanisme d’action et des contre-indications. Par exemple, le métoclopramide est contre-indiqué en cas d’obstruction intestinale.
  • Antidiarrhéiques : Protecteurs de la muqueuse (Kaolin-pectine, Smecta), Absorbants (Charbon actif), Probiotiques, Antispasmodiques (Butylscopolamine), Lopéramide (utilisation prudente). L’utilisation de lopéramide est contre-indiquée en cas de suspicion d’infection bactérienne.
  • Anti-acides : Ranitidine, Oméprazole.
  • Analgésiques : Buprenorphine, Tramadol. Éviter les AINS en cas de déshydratation ou d’insuffisance rénale en raison du risque de toxicité rénale.

La fluidothérapie est essentielle pour corriger la déshydratation et rétablir l’équilibre électrolytique. Les antiémétiques permettent de contrôler les vomissements et de prévenir la perte de liquides. Les antidiarrhéiques peuvent aider à ralentir le transit intestinal et à diminuer la fréquence des selles. Les anti-acides peuvent être utiles en cas de suspicion d’ulcères gastriques. Les analgésiques permettent de soulager la douleur abdominale.

Traitement étiologique: cibler et éliminer la cause Sous-Jacente (traitement vomissements chien)

Le traitement étiologique vise à cibler et à éliminer la cause sous-jacente des vomissements et de la diarrhée.

  • Antibiotiques : En cas d’infection bactérienne (métronidazole, amoxicilline-acide clavulanique). Le choix de l’antibiotique doit se faire en fonction de l’antibiogramme.
  • Antiparasitaires : Fenbendazole (Panacur), Praziquantel (Drontal), Métronidazole (pour Giardia ).
  • Corticoïdes : Prednisolone (en cas de MICI). Les corticoïdes peuvent avoir des effets secondaires importants, notamment une immunosuppression.
  • Alimentation Hypoallergénique ou Hydrolysée : En cas d’allergie ou d’intolérance alimentaire.
  • Chirurgie : En cas de corps étrangers, de tumeurs, de torsion d’estomac. La chirurgie comporte des risques, notamment d’infection et de complications anesthésiques.
  • Traitement spécifique des maladies métaboliques (Insuline pour diabète, médicaments pour l’insuffisance rénale etc.). Par exemple, en cas d’insuffisance rénale, un régime alimentaire spécifique et des médicaments pour contrôler l’urée et la créatinine seront prescrits.

En cas d’infection bactérienne, des antibiotiques seront prescrits en fonction de l’antibiogramme. En cas d’infection parasitaire, des antiparasitaires spécifiques seront utilisés. En cas de MICI, des corticoïdes peuvent être nécessaires pour réduire l’inflammation. En cas d’allergie ou d’intolérance alimentaire, une alimentation hypoallergénique ou hydrolysée sera recommandée. En cas de corps étrangers, de tumeurs ou de torsion d’estomac, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Un suivi rapproché est essentiel pour évaluer la réponse au traitement et ajuster la thérapie si nécessaire. La collaboration avec le propriétaire est cruciale pour assurer le succès du traitement.

Gestion alimentaire: repos digestif et réintroduction progressive

La gestion alimentaire joue un rôle essentiel dans la prise en charge des vomissements et de la diarrhée chez le chien.

  • Diète Hydrique : Mettre l’animal à jeun pendant 12-24 heures (sauf chez les chiots et les chiens diabétiques).
  • Réintroduction Progressive de l’Alimentation : Proposer de petites quantités d’aliments facilement digestibles (riz, poulet bouilli, aliments spécifiques pour troubles gastro-intestinaux).
  • Rations Fractionnées : Diviser la ration quotidienne en plusieurs petits repas.

Une diète hydrique de 12 à 24 heures peut aider à calmer le système digestif et à réduire les vomissements et la diarrhée. Il est important de noter que les chiots et les chiens diabétiques ne doivent pas être mis à jeun. La réintroduction de l’alimentation doit se faire progressivement, en proposant de petites quantités d’aliments facilement digestibles, tels que du riz bouilli ou du poulet bouilli sans peau. Diviser la ration quotidienne en plusieurs petits repas peut également faciliter la digestion.

Prévention: maintenir la santé digestive du chien

La prévention des vomissements et de la diarrhée chez le chien repose sur des mesures d’hygiène rigoureuses, une gestion alimentaire appropriée et une réduction du stress.

Une vermifugation régulière, suivant les recommandations du vétérinaire, est essentielle pour prévenir les infestations parasitaires. Le respect du calendrier vaccinal permet de protéger l’animal contre les maladies infectieuses. Un nettoyage régulier des gamelles et des lieux de vie contribue à réduire le risque d’infection. Le contrôle des parasites externes, tels que les puces et les tiques, est également important pour prévenir certaines maladies comme la piroplasmose transmise par les tiques, qui peut induire des vomissements et diarrhées.

Le choix d’une alimentation de qualité, adaptée à l’âge, à la race et au niveau d’activité du chien, est primordial. Les changements brusques d’alimentation doivent être évités. Il est important de ne pas donner de restes de table ou d’aliments toxiques à l’animal. L’accès aux poubelles et aux objets potentiellement dangereux doit être limité. Des aliments industriels de haute qualité, avec des ingrédients facilement digestibles, sont recommandés. Si une ration ménagère est envisagée, elle doit être formulée par un spécialiste en nutrition vétérinaire afin d’éviter les carences ou les excès.

Enfin, fournir un environnement stable et sécurisant, éviter les situations stressantes et proposer des activités stimulantes et enrichissantes contribuent à réduire le stress et à prévenir les troubles gastro-intestinaux. Certains chiens sont particulièrement sensibles au stress, qui peut se traduire par des vomissements ou de la diarrhée. L’utilisation de phéromones apaisantes, comme celles utilisées en cas d’anxiété de séparation, peut être envisagée. Observer régulièrement les selles et les vomissements du chien et consulter rapidement le vétérinaire en cas de symptômes suspects permet de détecter rapidement les problèmes et d’initier un traitement précoce.

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